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samedi 3 novembre 2007

Etape 40: Sequoia National Park

Du Lake Success ,nous partons direction Sequoia National Park par une agréable route de montagne.
Peu avant l'entrée du parc nous faisons halte à l'office de tourisme de Three Rivers, pour prendre de la documentation sur Sequoia et Kings Canyon, les deux parcs étant côte à côte, comme jumelés.

Par chance, aujourd'hui se tient le Living Historic Festival, sorte de commémoration du temps des pionniers, les habitants sont habillés d'époque, des stands de démonstration des us et coutumes d'autrefois sont installés dans la cour du bureau de tourisme, et il y a même des chevaux et des chèvres sous les arbres pour le plus grand bonheur d'Alexina qui passe beaucoup de temps à les caresser et leur donner du foin.

Nous apprenons que des travaux ont lieu sur la route du parc de Sequoia, mais on nous confirme que nous pouvons passer avec notre gros camping-car, étant samedi la route est ouverte dans les deux sens. Aucune autre information n'est disponible, pas même la carte des parcs, c'est assez inhabituel mais nous trouverons tous les papiers nécessaires au Visitor Center du parc.

A l'entrée du parc, nous redemandons au ranger la confirmation que nous pouvons bien nous engager sur cette route, car un panneau signale que les véhicules de plus de 22' ne sont pas recommandés. Le détour d'une centaine de kilomètres est possible mais le ranger nous indique que nous pouvons passer en étant prudents, la route de montagne semble assez escarpée.

Au Visitor Center nous faisons notre pause repas afin d'étudier les cartes que le ranger nous a remises et de décider des lieux que nous souhaitons visiter dans les deux parcs. C'est la première fois que nous arrivons dans un parc sans savoir où aller, pour tous les autres nous avions trouvé de la documentation à l'avance, mais ici, il semble que les informations ne soient disponibles qu'une fois entrés dans le parc...

Plusieurs routes sont interdites aux véhicules de plus de 22', donc nous décidons de suivre la route principale jusqu'au Général Sherman et d'y faire une courte randonnée.
Nous grimpons dans la montagne, les épingles à cheveux se succèdent, mais nous montons tranquillement.
Alexina dort profondément allongée sur le canapé.

Tout à coup Seb remarque de la fumée à l'arrière du camping-car, nous commençons aussi à en avoir dans l'habitacle, puis c'est la panne, le camping-car s'arrête au beau milieu de la route, impossible d'avancer plus loin! J'ouvre toutes les fenêtres pour faire partir cette fumée malodorante, dehors des flots d'huile s'écoulent sur la route depuis l'avant du camping-car, on ne comprend pas pour l'instant ce qui a pu se passer.
Tout ce que l'on sait, c'est qu'il va falloir appeler une dépanneuse pour nous sortir de là, et en pleine montagne, à des dizaines de kilomètres de la première ville, cela va nous coûter très cher.

Un automobiliste s'arrête pour nous aider, il s'y connaît en mécanique et nous indique que c'est certainement la boite à vitesse qui nous a lâché...dans la montée, avec tous les virages, la boite automatique aurait souffert à force d'ajuster les vitesses. Les téléphones portables ne passent pas dans cette partie du parc, il nous propose d'alerter les ranger se trouvant à la prochaine station, un peu plus haut. Au même moment, une ranger descend et nous promet d'alerter ses collègues en contrebas. Il ne nous reste plus qu'à attendre que l'aide arrive.
La dépanneuse arrive deux heures après. Pendant ce temps Alexina s'est réveillée de sa sieste, heureusement la panne ne l'affole pas!

Le dépanneur confirme le diagnostic du sympathique touriste américain, à savoir la boite à vitesse totalement HS.
Il nous amène à Visalia, la grande ville la plus proche située à ... deux heures de route de là!
Il est 20h30 quand nous arrivons enfin, il nous dépose devant le réparateur de boite à vitesses, il ne nous reste plus qu'à attendre lundi matin pour pouvoir commencer les réparations. Pas de chance de tomber en panne un samedi! Par « chance », la dépanneuse ne nous coûte pas trop cher...moins de 500$ pour 5 heures de travail...

Nous passons le dimanche à Visalia. Nous partons à pieds vers le centre ville où nous assistons à un défilé extraordinaire de plus de 1500 motards sur leurs Harley-Davidson. En tête du cortège le Père et la Mère Noël, sur leur Harley aussi. Elle sont toutes plus belles les unes que les autres et les motards portent des accessoires les plus farfelus possibles.
L'après-midi se passe au camping-car, nous n'avons rien de plus à faire dans cette ville (un dimanche, à pied, dans une zone industrielle, il n'y a pas grand chose à faire!), alors nous en profitons pour nous reposer devant un bon film, et pour faire des jeux avec Alexina.

 

Grosse panne

Nous sommes le 3 novembre et après moins de 2 mois de voyage, voici que la boite à vitesse du camping-car cède en pleine montagne, à Sequoia National Park.

Cela nous vaut 5 heures entre le moment où nous restons plantés au milieu de la route étroite et sinueuse et celui où nous arrivons à la petite ville de Visalia devant le réparateur de boites à vitesse. Il est presque 21 heures, nous sommes samedi soir, il faut donc attendre jusqu'au lundi matin pour avoir un pronostic.

Cela nous vaut une semaine d'immobilisation du véhicule, la location d'une voiture de tourisme pour terminer nos visites des parcs de Sequoia, Kings Canyon et Yosemite et une note de presque 4000$.
 

vendredi 2 novembre 2007

Etape 39: Lake Isabella – Lake Success


Séquoia Forest
Mise en ligne par Sur la route
Minuit trente. Pour une fois nous ne sommes pas réveillés par les appels d'Alexina mais par un besoin urgent qu'à Seb de se débarrasser de son repas de la veille...pas là où il était entré.
Je sors tout mon attirail homéopathique , puis nous partons nous recoucher pour le reste de la nuit, bonne pour moi, moins pour Seb qui est toujours patraque.
Comme fait exprès Alexina décide de nous jeter du lit à 6h30 mais nous tenons bon jusqu'à 8h malgré les cris et les coups de pieds.

Nous restons au camping jusqu'à 11h afin de laisser à Seb le temps de se remettre de sa nuit agitée. Alexina profite à fond des balançoires!
Nous partons en direction de la Giant Sequoia Forest, où la route va nous faire traverser la forêt de ces arbres géants donc nous n'avons pour l'instant aucune idée de la tailler réelle.

Nous faisons une pause repas dans un coin de forêt, quelques séquoia nous entourent mais aucun n'a la taille des géants si célèbres que l'on voit dans les livres.

Un peu plus loin, sur l'autre versant de la montagne nous passons enfin près de séquoia géants. Bouche bée nous regardons défiler ces arbres monstrueux. Quelle beauté, quelle majesté, la nature est si belle!
Un sentier a été aménagé dans la forêt, la piste des 100 géants. Sans hésiter nous nous arrêtons pour faire la boucle d'une heure. Nous restons finalement deux heures sous les arbres, Alexina est tellement heureuse de se cacher dans les troncs des séquoia qu'elle ne veut plus rentrer, elle ne réclame même pas de grimper dans le sac de randonnée! Quel plaisir, et quel soulagement pour nos bras, de la voir enfin marcher seule!

Il nous faut pourtant continuer, nous prévoyons de nous arrêter à Springville, le prochain village où nous trouverons sûrement un camping.
Tout le dénivelé que nous avons monté ce matin, nous le redescendons jusqu'à Springville par des dizaines d'épingles à cheveux. Ca tourne et ça vire, la route est longue, on commence à désespérer d'arriver dans la vallée ce soir, mais il faut continuer car nous ne passons devant aucun coin de bivouac potentiel.

A Springville, pas de camping, nous devons aller jusqu'au Lake Success à 6 miles de là. Par chance, il y a encore des toboggans pour qu'Alexina puisse jouer et se dégourdir les jambes après toute cette route.
 

jeudi 1 novembre 2007

Etape 38: Furnace Creek – Lake Isabella

Réveil tout en douceur au camping de Furnace Creek, 30 mètres sous le niveau de la mer.
Nous reprenons nos bonnes habitudes et visitons le Visitor Center où nous apprenons que la route pour Dante's View, un des points les plus célèbres de Death Valley est fermée aux véhicules de plus de 25'. Dommage!

Nous prenons donc la direction de la sortie ouest du parc et nous arrêtons à Salt Creek pour faire une petite promenade le long d'une rivière salée. Il fait chaud, Alexina devient vite insupportable et refuse de porter sa casquette ce qui donne lieu une fois de plus à une grosse dispute au milieu du chemin.

Nous nous arrêtons ensuite à Stovepipe Wells pour midi, au menu un bon hamburger « made in america » au restaurant de la bourgade. Pour sortir du parc national, la route doit franchir la chaîne des Paramint Mountains, la descente vers la Paramint est vertigineuse, heureusement les freins sont neufs et notre camping-car possède deux vitesses manuelles qui sont bien pratiques pour freiner le moteur et épargner les freins!

Nous traversons une grande région déserte, où seulement quelques villes industrielles trompent la monotonie de la route, avant de franchir les dernières collines formant la Sierra Nevada. Un peu plus au nord se tient le mont Whitney, plus haut sommet des USA exception faite des montagnes d'Alaska.

Nous nous arrêtons à Weldon non loin du lac Isabella où Alexina retrouve avec plaisir des balançoires et un toboggan.

 

mercredi 31 octobre 2007

Etape 37: Death Valley


Death Valley
Mise en ligne par Sur la route
Aujourd'hui c'est Halloween! Depuis plusieurs jours nous voyons pousser des citrouilles sur les pas de porte des maisons, des sorcières se sont attablées aux terrasses en compagnie de fantômes et de quelques toiles d'araignées et les bonbons envahissent les supermarchés...
Justement il nous faut faire quelques courses, Seb ayant oublié de brancher le frigo avec toutes les provisions dedans, nous avons jugé prudent de jeter toute la viande, le fromage et même les choux de Bruxelles qui de verts étaient passés à jaune.
Et nous voilà partis en direction de Death Valley avec un kilo de bonbons dans le placard!

La descente vers la Vallée de la Mort est une succession de couleurs aussi belles les unes que les autres. Des rouges, violets, jaunes, blancs, oranges, roses, tapissent les flancs de la chaîne de montagne que nous longeons, je mitraille à tour de bras depuis la route, sans que nous prenions la peine de nous arrêter. On verra bien ce que donnent les photos une fois au camping!

Enfin, nous arrivons dans la plaine, ancien lac asséché longé par l'Armagosa Range à droite et le Panamint Range à gauche, deux chaînes de montagnes dont les sommets atteignent les 3000m d'altitude.
La route sinue à flanc de montagne, afin de ne pas dégrader cette immense étendue salée, jusqu'à Badwater, point le plus bas d'Amérique du Nord culminant à ... 86 mètres sous le niveau de la mer!

Comme son nom l'indique, quelques flaques persistent dans lesquelles vit une faune tout à fait unique puisqu'il s'agit d'eau salée et qu'en plein été la température de l'air peut atteindre 57°C et la température au sol 93°C!
En cette fin du mois d'octobre il ne fait qu'un trentaine de degrés, surprenante chaleur pour nous qui venons de passer plus d'un mois à 2000m d'altitude avec 25°C maximum au thermomètre.

Nous nous dirigeons ensuite vers Furnace Creek, seul village à des kilomètres à la ronde où nous espérons trouver le Visitor Center et un camping. En cours de route nous passons devant Golden Canyon, où nous décidons de faire une courte randonnée, ce qui nous donne l'occasion d'admirer de plus près ces étranges formations rocheuses de toutes les couleurs.

Encore une pause à Zabriskie Point pour admirer le coucher de soleil, il est un peu tard et Alexina comme à son habitude met un temps fou à accepter de mettre ses chaussures. Nous arrivons quelques secondes après que le soleil a disparu derrière les montagnes. Dommage!

A Furnace Creek, nous trouvons un camping, tous les campeurs ont installé leurs lanternes d'halloween devant leur camping-car ou leur caravane. De notre côté, on se contente de faire le tour du camping à pied, Alexina à vélo essayant d'apprendre à pédaler sans beaucoup de succès.
La soirée se termine doucement devant notre kilo de bonbons tellement infects qu'ils finissent tous à la poubelle! Heureusement personne n'est venu taper à la porte en nous demandant « Trick or Treat? »!
 

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